Loi sur l’entraide juridique en matière criminelle (L.R.C. (1985), ch. 30 (4e suppl.))
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Loi à jour 2024-10-30; dernière modification 2023-09-20 Versions antérieures
PARTIE IProcédures ou enquêtes étrangères en matière criminelle (suite)
Appel
Note marginale :Appel — question de droit
35 Il peut être interjeté appel, avec son autorisation et sur une question de droit seulement, auprès de la cour d’appel au sens de l’article 2 du Code criminel de toute décision ou ordonnance qu’un juge ou un tribunal au Canada rend en vertu de la présente loi, à la condition d’en demander l’autorisation à un juge de la cour d’appel dans les quinze jours suivant la décision ou l’ordonnance.
- L.R. (1985), ch. 30 (4e suppl.), art. 35
- 1994, ch. 44, art. 95
PARTIE IIAdmissibilité au Canada d’éléments de preuve obtenus à l’étranger en vertu d’un accord
Note marginale :Documents
36 (1) Les documents — ou une copie de ceux-ci — ainsi que les affidavits, certificats ou autres déclarations relatifs à ces documents et faits par la personne qui en a la garde ou qui en a connaissance, transmis au ministre par un État ou entité en conformité avec une demande canadienne, ne sont pas inadmissibles en preuve dans des procédures qui relèvent de la compétence du Parlement du seul fait qu’ils contiennent un ouï-dire ou expriment une opinion.
Note marginale :Force probante
(2) Le juge des faits peut, afin de décider de la force probante d’un document — ou de sa copie — admis en preuve en vertu de la présente loi, procéder à son examen ou recevoir une déposition verbale, un affidavit ou un certificat ou autre déclaration portant sur le document, fait, selon le signataire, conformément aux lois de l’État ou entité, qu’il soit fait en la forme d’un affidavit rempli devant un agent de l’État ou entité ou non, y compris une déposition quant aux circonstances de la rédaction, de l’enregistrement, de la mise en mémoire ou de la reproduction des données contenues dans le document ou la copie, et tirer de sa forme ou de son contenu toute conclusion fondée.
- L.R. (1985), ch. 30 (4e suppl.), art. 36
- 1994, ch. 44, art. 96
- 1999, ch. 18, art. 120
- 2014, ch. 31, art. 44
Note marginale :Objets
37 Les objets ainsi que les affidavits, certificats ou autres déclarations les concernant faits par une personne à l’étranger et attestant de leur identité et de leur possession à compter de leur obtention jusqu’à leur remise à une autorité compétente canadienne par un État ou entité en conformité avec une demande canadienne, ne sont pas inadmissibles en preuve dans des procédures qui relèvent de la compétence du Parlement du seul fait que les affidavits, certificats ou déclarations contiennent un ouï-dire ou expriment une opinion.
- L.R. (1985), ch. 30 (4e suppl.), art. 37
- 1994, ch. 44, art. 97
- 1999, ch. 18, art. 120
Note marginale :Admissibilité des affidavits, certificats, etc.
38 (1) Les affidavits, certificats ou déclarations mentionnés aux articles 36 ou 37 font foi de leur contenu, sauf preuve contraire, sans qu’il soit nécessaire de prouver l’authenticité de la signature qui y est apposée ou la qualité officielle du signataire.
Note marginale :Préavis
(2) Sauf décision contraire du tribunal, les documents — ou une copie de ceux-ci — ainsi que les affidavits, certificats, déclarations et objets visés aux articles 36 ou 37 ne sont admissibles en preuve dans des procédures qui relèvent de la compétence du Parlement que si la partie qui entend les produire donne de son intention à la partie qu’elle vise un préavis de sept jours — jours fériés exclus — accompagné, le cas échéant, d’une copie des documents ou de la copie; de plus, un objet visé à l’article 37 n’est admissible en preuve que si la partie qui entend le produire a permis à la partie qu’elle vise de l’examiner dans les cinq jours qui suivent la demande que celle-ci lui a présentée à cette fin.
Note marginale :Signification
39 La signification d’un document dans le ressort de l’État ou entité peut être prouvée par l’affidavit de la personne qui l’a effectuée.
- L.R. (1985), ch. 30 (4e suppl.), art. 39
- 1999, ch. 18, art. 121
PARTIE IIIMise en oeuvre des accords au Canada
Autorisations spéciales d’entrer au Canada
Note marginale :Autorisation du ministre
40 (1) Le ministre peut, pour donner suite à une demande d’une autorité compétente canadienne, autoriser la personne qui se trouve dans un État ou entité et qui est interdite de territoire au titre de la Loi sur l’immigration et la protection des réfugiés, à entrer au Canada en un lieu désigné, à se rendre en un lieu désigné et à y séjourner pendant la période qu’il précise; il peut assortir l’autorisation des conditions qu’il estime indiquées.
Note marginale :Modifications
(2) Le ministre peut modifier les conditions de l’autorisation et, notamment, en prolonger la durée de validité.
Note marginale :Sanction
(3) Le titulaire de l’autorisation qui se trouve au Canada ailleurs qu’au lieu désigné ou après l’expiration de celle-ci ou qui contrevient à une autre condition de l’autorisation est présumé, pour l’application de la Loi sur l’immigration et la protection des réfugiés, être entré au Canada avec le statut de résident temporaire et y être resté après avoir perdu ce statut.
- L.R. (1985), ch. 30 (4e suppl.), art. 40
- 1999, ch. 18, art. 123
- 2001, ch. 27, art. 261
Note marginale :Sauf-conduit
41 (1) La personne qui, en exécution d’une demande, est présente au Canada pour témoigner dans des procédures judiciaires ou pour donner son aide dans le cadre d’une enquête ou de procédures ne peut pas :
a) être détenue, poursuivie ou punie au Canada à l’égard d’un acte ou d’une omission survenus avant son départ de l’État ou entité en exécution de la demande;
b) faire l’objet d’un acte de notification en matière civile à l’égard d’un acte ou d’une omission survenus avant son départ de l’État ou entité en exécution de la demande;
c) être obligée de témoigner dans d’autres procédures au Canada que celles qui étaient visées par la demande.
Note marginale :Limite
(2) Le paragraphe (1) cesse de s’appliquer lorsque la personne qu’il vise quitte le Canada ou a la possibilité de le faire mais y reste pour une autre raison que l’exécution de la demande.
- L.R. (1985), ch. 30 (4e suppl.), art. 41
- 1999, ch. 18, art. 124
Détention au Canada
Note marginale :Incarcération des personnes transférées
42 (1) Dans le cas où le ministre, pour donner suite à une demande d’une autorité compétente canadienne, autorise le transfèrement au Canada pour une période déterminée d’une personne détenue dans un État ou entité, un juge de la province dans laquelle elle doit être transférée peut, avant le transfèrement, rendre une ordonnance en vue de l’incarcération de cette personne en tout lieu du Canada et de son retour dans l’État ou entité.
Note marginale :Primauté
(2) L’ordonnance visée au paragraphe (1) a primauté sur toute autre ordonnance rendue, à l’égard d’un fait survenu avant le transfèrement de la personne en question au Canada, par un juge de paix ou un tribunal canadien — ou un juge de ce tribunal — ou par toute autre personne compétente au Canada pour ordonner la comparution d’une autre personne.
Note marginale :Modifications
(3) Le juge qui a rendu l’ordonnance ou un autre juge du même tribunal peut modifier les modalités de celle-ci et, notamment, en prolonger la durée de validité.
- L.R. (1985), ch. 30 (4e suppl.), art. 42
- 1999, ch. 18, art. 125
Détermination de la validité des refus
Note marginale :Pouvoir du juge
43 Lorsque, dans le cas d’une demande canadienne faite à un État ou entité, une personne se trouvant dans cet État ou entité refuse de répondre à une ou plusieurs questions ou de remettre certains objets ou documents pour des motifs fondés sur une règle de droit en vigueur au Canada, un juge a compétence pour déterminer la validité du refus sur requête présentée, après un préavis suffisant adressé à cette personne, par une autorité compétente canadienne.
- L.R. (1985), ch. 30 (4e suppl.), art. 43
- 1999, ch. 18, art. 126
Protection des documents étrangers
Note marginale :Documents protégés
44 (1) Sous réserve du paragraphe 38(2), les documents transmis au ministre par un État ou entité en conformité avec une demande canadienne sont protégés. Jusqu’à ce qu’ils aient été, en conformité avec les conditions attachées à leur transmission au ministre, rendus publics ou révélés au cours ou aux fins d’une déposition devant un tribunal, il est interdit de communiquer à quiconque ces documents, leur teneur ou des données qu’ils contiennent.
Note marginale :Idem
(2) Les personnes en possession de l’original ou de la copie d’un document étranger visé au paragraphe (1), ou qui ont connaissance de son contenu, ne peuvent être tenues, dans des procédures judiciaires, de déposer l’original ou la copie ou de rendre témoignage sur son contenu.
- L.R. (1985), ch. 30 (4e suppl.), art. 44
- 1999, ch. 18, art. 127
- 2014, ch. 31, art. 45
PARTIE IVModifications corrélatives et entrée en vigueur
Code criminel
45 [Modification]
Loi sur la responsabilité de l’État
46 [Modification]
Loi sur l’immigration
47 et 48 [Modifications]
Entrée en vigueur
Note marginale :Entrée en vigueur
Note de bas de page *49 La présente loi ou telle de ses dispositions entre en vigueur à la date ou aux dates fixées par proclamation.
Retour à la référence de la note de bas de page *[Note : Loi en vigueur le 1er octobre 1988, voir TR/88-199.]
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