Décret donnant avis des décisions de ne pas inscrire certaines espèces sur la Liste d’espèces en péril (TR/2005-72)
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Règlement à jour 2024-10-14
ANNEXE 1Déclaration énonçant les motifs de la décision de ne pas inscrire sur la liste le bison des prairies
- Bison des prairies (Bison bison bison)
Le ministre de l’Environnement a recommandé que le bison des prairies ne soit pas inscrit sur la liste, à l’heure actuelle, en raison d’éventuelles répercussions économiques pour l’industrie canadienne du bison.
Le rapport d’évaluation du Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) désignant le bison des prairies comme menacé énonce clairement que toutes les populations évaluées, sauf celle de Pink Mountain, sont stables ou que leur effectif augmente et que le plus grand obstacle à la conservation du bison des prairies est le manque d’habitat. Le rapport ajoute qu’aucune population canadienne de bisons des prairies n’est actuellement infectée par une maladie mettant son existence en péril. Il y avait, en 2003, environ 600 000 à 720 000 bisons des prairies en Amérique du Nord et plus de 95 p. 100 de la population totale est maintenue à des fins commerciales. En 2004, la Canadian Bison Association faisait étant de 240 000 bisons des prairies dans 1 900 élevages commerciaux, lesquels génèrent des recettes annuelles de plus de 50 millions de dollars.
Agriculture et Agroalimentaire Canada (AAC) a appuyé l’élevage du bison comme importante activité de diversification de l’industrie du bétail. Outre cette diversification, l’industrie du bison a contribué à la gestion durable des terres par la conversion de terres agricoles en terres fourragères permanentes et à la préservation des terres de pâturage indigènes. Le développement d’industries de transformation primaires et secondaires a entraîné des avantages supplémentaires dans de nombreuses communautés, y compris des communautés autochtones.
La sensibilisation accrue aux questions de sécurité alimentaire (p. ex., l’encéphalopathie spongiforme bovine) et aux évolutions sanitaires émergentes (p. ex., la diminution de la consommation de viande rouge) a fait chuter la demande de viande de bison et son prix, ce qui a eu une incidence négative sur l’industrie canadienne du bison.
L’inscription du bison des prairies pourrait avoir une autre répercussion négative sur le marché canadien de la consommation du bison. Du point de vue génétique, il n’est pas facile de distinguer les troupeaux sauvages de ceux d’élevage puisque le stock original au Canada de tous les troupeaux de bisons existants provient de troupeaux privés descendus des quelques bisons sauvages qui restaient à la fin des années 1800. AAC et la Canadian Bison Association ont déclaré que l’inscription du bison pourrait être défavorable à l’industrie, puis qu’elle réduirait encore plus la demande de produits du bison.
En n’inscrivant pas le bison des prairies, l’espèce ne fera pas l’objet de mesures de protection et de rétablissement sous le régime de la Loi sur les espèces en péril (la Loi). Bien que non inscrits au titre de la Loi, les bisons des prairies dans les parcs nationaux continueront à être protégés par la Loi sur les parcs nationaux du Canada. Parcs Canada a occupé un rôle important dans le rétablissement du bison des prairies au Canada et demeurera un chef de file en matière de rétablissement et de gestion de cette espèce. On prévoit actuellement la réintroduction du bison dans certains parcs nationaux du Canada.
Il faudrait aussi savoir que le rétablissement de la population de bisons des prairies, après sa quasi-disparition dans les années 1800, est en grande partie attribuable à l’intendance volontaire et à l’éthique de conservation des éleveurs de bisons en Amérique du Nord.
Le gouvernement fédéral collabore avec l’industrie du bison, les gouvernements provinciaux et territoriaux, les groupes autochtones et les principaux intervenants afin d’élaborer une approche au rétablissement du bison sauvage des prairies. En collaborant, les gouvernements et les intervenants peuvent tirer profit tant des populations sauvages que de celles d’élevage de bisons des prairies au Canada.
Si le ministre de l’Environnement est d’avis qu’il est nécessaire que le bison des prairies fasse l’objet de la protection complète conférée par la Loi, il pourrait recommander à une date ultérieure, l’inscription de l’espèce à l’annexe 1 de celle-ci.
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